Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, suyvant ce qu’il vous a pleu me commander par votre lettre du vingt deux
2du passé, incontinent qu’elle me fut randue, je fis veoir à ceux de ceste ville le
3nombre des soldatz que je y ay retirés par votre commandement pour la seurté et
4garde de leur ville, lequel je vous puys asseurer n’estre ny avoir esté moindre
5de ce qu’il vous a pleu m’en ordonner, et plus oultre ce que la plus grand part sont gentz
6d’eslite dignes de commander, n’ayantz oncques estés logez que par le moien de deux
7forriers de ladite villes establis par les habitans dès le commencement de mon
8arrivée, suyvant l’ordonnance de monseigneur de Dampville et ainsi le feray
9continuer à la forme de votre ordonance. Je fis incontinent retirer Galhardi suyvant
10votre volunté. Je n’ay rien faict faire au chateau de Pontaix pour ce que Achiles
11David me dict qu’après votre lettre escripte, en aviez faict dresser la commission
12au séneschal de robe courte. Quant à recevoir les catolizés à faire garde avec
13mes soldatz, on m’avoyt dict de m’en bailher ung roolle, sur lequel je
14vouloys adviser, mais despuys on ne m’en a parlé. S’ilz le font, je vous
15advertiray de ce que j’aurez à faire. On faict bruict que certains huguenotz
16des villages d’icy autour vont et vienent delà le Rosne veoir leurs complices. Or
17quoy qu’ilz facent, nous faisons tousjours bonne garde, spérant si bien manyer les
18affaires que ceste ville sera tousjours conservée soubz l’obeyssance de sa magesté
19et à votre dévotion. Et sur ce, je supplie le Créateur qui vous doinct,
20Monseigneur, en très heureuse santé, très longue et heureuse vie. De Dye, ce
21Ve décembre 1572
22votre très humble et très obéyssant serviteur.
23Monlehuc
24Je vous supplie prandre
25en gré ce peu de gibier que je vous envoye, qu’est tout ce
26qu’en ay peu recouvrer
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